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RECHERCHES SUR MOUÈRE. 109
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dait que cinq cents livres de rente viagère, tandis que « tous les effets certains contenus » dans l'état des biens appartenant à Madeleine Poquelin sont évalués à près de soixante mille livres; c'était tout ce que la fille de Molière avait pu recueillir des héritages de sa tante, de son père et de sa mère.
Parmi les meubles placés dans l'appartement de la fille de Molière, on retrouve beaucoup d'objets déjà mentionnés dans l'inventaire de son père. Les portraits de famille au nombre de quinze, qui sont placés dans la salle à manger, la chambre à coucher, le salon et le cabinet de toilette de Madeleine Poquelin ne sont malheureusement pas désignés sous les noms des personnages qu'ils représentent; l'état annexé à son contrat de mariage, dit laconiquement : « un portrait de famille; » ou « un autre tableau d'enfant, portrait de famille; deux autres petits tableaux, miniatures, représentant deux femmes; deux autres petits portraits, miniatures, avec leurs bordures dorées. » Ces portraits de famille devaient venir en grande partie de Madeleine Béjard et de Molière, bien qu'on ne les retrouve pas dans leurs inventaires, ll n'en est pas de même du « tableau peint sur toile représentant une scène de V École des Maris, avec sa bordure, » qui est dans le salon de Madeleine Poquelin ; on se rappelle l'avoir vu chez Molière ainsi que les « sept tableaux peints sur toile, représentant des paysages. » D'autres objets, le grand miroir à bordure de glace, la pendule de Claude Raillart, viennent aussi de l'appartement habité par Molière et probablement encore la « tenture de tapisserie, verdure de Flandre, à petits personnages, très-fine » et prisée onze cents livres. Ce prix est bien en rapport avec la « tenture de tapisserie de verdure de Flandre, » estimée huit cents livres dans l'inventaire de Molière.
Il n'y a chez Madeleine Poquelin que « soixante volumes de livres traitant de plusieurs sujets. » La majeure partie de la bibliothèque de Molière était probablement restée, ainsi que ses manuscrits, entre les mains de Guérin père et fils. On s'est longtemps appuyé pour expliquer la disparition des manuscrits de Molière, sur le témoignage de Grimarest qui dit :
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